Prague (République Tchèque) : quartier juif, alchimistes & musée national

Après Gdansk, je suis allée à Prague, toujours toute seule car JB était encore au Népal en train de conquérir le Base Camp de l’Everest. Nous avions passé un mois à Prague il y a quelques années mais je ne sais pas pourquoi cette ville ne m’a pas laissé beaucoup de souvenirs. A part le joli pont, le joli château, le reste a été effacé de ma mémoire et quand je me suis retrouvée devant la place principale de Prague, j’ai eu un choc car je ne me souvenais pas d’y être allée !!! aahhahha

J’ai pris une chambre privée dans un airbnb, avec code automatique et quand j’ai tenté de fermer la porte de ma chambre de l’intérieur, la clé ne voulait pas tourner. J’ai donc perdu 1h30 avec le manager (qui est venu tout de suite) et finalement, il m’a donné la chambre à côté pour la première nuit, et il fallait changer de nouveau le lendemain après réparation. Quand on voyage seule, il vaut mieux pouvoir fermer la porte de la chambre de l’intérieur 😀

Le voyage à Prague était horrible car dès l’arrivée, j’ai perdu toute mon énergie, j’étais complètement vidée et franchement je n’avais aucune envie de visiter quoi que ce soit, même pas sortir du Airbnb. Ça ne m’est jamais arrivé auparavant à Prague, et c’était tellement grave que j’ai mis plusieurs semaines à m’en remettre.

Donc sur les 4 jours sur place, j’ai visité 4-5 trucs et j’ai dormi dans ma chambre.

La bonne nouvelle c’est qu’il y a une énorme communauté vietnamienne à Prague, qui cuisine divinement bien (c’est la cuisine du Nord) et j’ai super bien mangé. Les vietnamiens sont encore plus nombreux que lors de mon dernier voyage, il y a un restaurant vietnamien tous les 500m, pour mon plus grand bonheur.

La première visite, c’est la place principale. On s’y perd complètement. Je me souviens pas d’avoir vu autant de monde ici, et je ne reconnais pas du tout les lieux ! Après avoir été à Gdansk, une toute petite ville, je me sens complètement perdue ici ahahah

Mais l’horloge astronomique reste mon coup de coeur, et ça reste toujours plus beau en vrai que sur les photos. Cette fois, j’ai beaucoup plus de connaissances en astrologie, en astronomie et j’apprécie beaucoup beaucoup plus ce qui est marqué dessus ! J’aurais aimé pouvoir visiter les coulisses mais bon, trop épuisée.

Ensuite, je suis allée visiter le quartier juif, que je ne connaissais pas du tout !

Les visites coûtent plus cher ici, il y a un package pour visiter plusieurs lieux, mais j’opte pour une seule synagogue. Le quartier juif de Prague m’attire beaucoup car il est à l’origine de beaucoup de légendes, connaissances ésotériques, dont la légende du golem. Voici un résumé de la partie « légende du Golem » extrait du livre « Secrets de thérapeute » de Tobie Nathan que j’ai beaucoup aimé.

Le golem, une créature de glaise façonnée (selon les rumeurs) par un rabbin, est une légende fascinante. Ce rabbin, Yehuda Loew ben Bezalel, connu sous le nom de Maharal de Prague, aurait animé le golem en utilisant des connaissances kabbalistiques et le nom caché de Dieu, shem hameforash. Cette légende est en partie ancrée dans une réalité historique : le Maharal fût convoqué au château de l’empereur Rodolphe II en février 1592. Rodolphe II, un empereur intrigué par l’ésotérisme et les sciences, aurait discuté avec le Maharal des secrets de la création de la vie. Rodolphe II, connu pour ses collections d’objets étranges et sa passion pour les sciences occultes, a réuni des intellectuels de son temps, tels que Tycho Brahe et Johannes Kepler, pour discuter de ces sujets. La rencontre entre le Maharal et l’empereur a probablement tourné autour de la possibilité de donner vie à un être inanimé, question que Rodolphe II aurait posée au sage rabbin. La légende du golem trouve ses racines dans des croyances anciennes. Depuis le IIe siècle, les talmudistes et les kabbalistes cherchent à déchiffrer le nom caché de Dieu, censé donner le pouvoir de créer la vie. Le Maharal de Prague aurait utilisé ce nom pour animer le golem, en plaçant un morceau de papier avec le nom de Dieu sous la langue de la créature ou en le gravant sur son front. Le golem, malgré sa force immense, était dépourvu de pensée autonome et ne pouvait que suivre les ordres de son créateur. Il était créé pour protéger le quartier juif des attaques la nuit. Une fois sa mission accomplie, il devait être détruit pour éviter tout danger, on le faisait en effaçant une lettre sur son front. La légende du golem a évolué au fil du temps. Les premières versions complètes de l’histoire datent du début du XIXe siècle en Allemagne, mais c’est Yudel Rosenberg, un rabbin polonais émigré au Canada, qui a donné à la légende sa forme actuelle. En 1909, Rosenberg publia en hébreu « Les Actes merveilleux du Maharal », une série de récits détaillant la création du golem. Présenté comme une traduction d’un manuscrit ancien, le livre fut longtemps considéré comme authentique, contribuant à ancrer la légende dans l’histoire. Gustav Meyrink popularisa encore plus la légende avec son roman « Le Golem » en 1915, qui connut un immense succès. Depuis, la légende du golem a inspiré de nombreux écrivains et artistes, faisant du golem une figure mythique quasi historique.

Les kabbalistes ont des connaissances précieuses dont certaines matchent les connaissances millénaires chinoises. C’est dommage qu’il n’y ait pas quelqu’un maîtrisant à la fois l’hébreu et le chinois pour trouver des points communs entre les deux. La Kabbale et le Yi King demandent à ce que les gens s’y intéressent aient un minimum de maturité, donc dès 40 ou 50 ans.

En parlant de connaissances ésotériques, j’ai visité un musée de l’alchimie (Speculum Alchemiae Museum). Le musée se trouve sur une très jolie petite place. C’est petit mais l’ambiance est là. On entre dans une bibliothèque et descend dans la cave via une porte intégrée dans la bibliothèque. On découvre ensuite les labos des alchimistes. Puisque Rodolphe II cherche l’élixir de longue vie pour lui-même, il a financé ces recherches et on dit que ces caves mènent directement au château. Ils ont découvert l’existence de ce passage lors d’une inondation. Pour ne pas éveiller de soupçons, ils ont leur propre atelier pour fabriquer des bouteilles en verre, indispensables pour les expérimentations. C’était un peu cher pour ce qu’on pouvait voir, mais c’était original.

Marché SAPA

Pour bien manger, j’ai consacré une journée entière au marché vietnamien (SAPA) de Prague. C’est un marché B2B, les vietnamiens importent en gros et vendent différents types de produits en Europe. Puisqu’il y a une grande concentration de vietnamiens dans ce marché, les restaurants vietnamiens ont commencé à s’ouvrir. Ils sont particulièrement bons car les vietnamiens ici viennent du Nord et ils viennent fraîchement du Vietnam donc leur goût est encore intact. On dirait un coin du Vietnam en Europe. C’est super sympa ! Le marché a tellement développé par rapport à la dernière fois que j’ai eu beaucoup de mal à retrouver mes restaurants favoris. Je me suis trompée de porte d’entrée en plus. Et sans avoir pris mon cerveau, j’ai oublié de retirer du cash. Heureusement, devant un hypermarché il y avait un ATM dont le logo ressemble à Société Générale et j’ai pu retirer sans frais. Les vietnamiens dans ce marché n’acceptent que le cash.

Les poches remplies de cash, je peux enfin remplir mon estomac et même ramener des plats pour le soir. Je me suis fait couper les cheveux pour pas grand chose (environ 10€ je crois). Si vous êtes intéressé par ce marché, visez l’entrée n°4 (https://maps.app.goo.gl/7okbS14CTx4rrjh98). Par contre, c’est loin du centre, il vaut mieux venir en Uber (9€/trajet).

Sima Prague

A Prague se trouve également un de meilleurs maroquiniers au monde, il s’appelle Sima. Sa boutique est un peu excentrée donc je n’ai pas pu passer. De plus, il fait des produits sur demande, je n’ai besoin de rien, donc j’ai un peu la flemme de passer. Mais n’oubliez pas, si vous avez besoin de quelque chose, commandez à l’avance et passez le voir. Il a créé un outil de perçage de cuir que les pros appellent maintenant « alène de Sima » et tout le monde admire ses techniques uniques au monde.

Le Pont Charles

Le pont Charles est toujours beau, il y règne une ambiance joyeuse, notamment au coucher du soleil.

Je suis ensuite allée voir une librairie remplie de livres en anglais. Mais rien à signaler, ils n’avaient pas de beaux livres rares que je recherchais.

Musée national

Le dernier jour à Prague, je suis allée au musée national car mon ami O. m’a dit que la salle des minéraux avait une énergie incroyable, alors qu’il ne croyait pas du tout à la lithothérapie. Mes bagages étant gardés dans un locker chez un hostel (il y a une app maintenant où l’on peut trouver des lieux pour laisser ses bagages partout dans le monde, pratique !).

Le musée lui-même est très beau et on passe d’une salle à l’autre pour en savoir plus sur notre Planète.

La salle des minéraux est effectivement impressionnante. Ils sont classés par famille.

En observant attentivement, on découvrira par exemple que l’éméraude est de la même famille que l’aquamarine et le peu de différence de composition entre les deux fait que l’une est une pierre précieuse et l’autre une jolie pierre mais qu’on peut s’offrir sans trop réfléchir.

Je pense que c’est un musée qui peut plaire à la fois aux adultes et aux enfants.

Et pour la première fois, je vois ces verres contenant de l’uranium, la plupart du temps sous forme de diuranate. Ils brillent d’une lumière fluorescente verte quand ils sont placés sous une lumière ultraviolette. Ces objets sont très recherchés par des collectionneurs. A cause de potentielle radioactivité, ils sont décoratifs, les gens ne les utilisent plus pour la consommation de nourriture.

Voilà mon séjour à Prague, un peu boring mais je n’avais absolument pas d’énergie pour visiter plus. Ensuite, j’ai dû interrompre mon voyage en Europe et prendre l’avion pour me rendre à Nice pour raisons personnelles.

Nice (France) : un petit air de vacances
Gdansk (Pologne) : une très jolie ville
    Anh

    Anh est franco-vietnamienne et a vécu dans de nombreux pays (Russie, Australie, France, Norvège, Vietnam). Elle aime par dessus tout les chats, le DIY et la bonne cuisine. Ayant une très bonne mémoire, Anh est capable de vous donner le tarif du petit bus pris entre le Chili et la Bolivie qu'elle a pris il y a 3 ans.

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