Selon le Yi King, un livre millénaire chinois, le succès dépend de vous mais aussi du BON MOMENT et du BON ENDROIT.
Dans mon cas, le fait d’avoir une bourse d’études en Australie a complètement changé ma vie. Par la suite, mon niveau en anglais m’a démarquée d’autres candidats et j’arrivais toujours à avoir le job. Mais à un an près, je n’aurais jamais fait mes études en Australie car les bourses ne sont données que tous les deux ans. J’ai pu saisir l’opportunité au bon moment.
Selon la numérologie, tout le monde a au moins 4 grandes opportunités dans la vie. Mais la difficulté, c’est d’oser les saisir. Car des fois, les opportunités arrivent quand on n’est pas prêt, et quand on est prêt, c’est fini, c’est parti pour de bon!
J’ai passé quelques mois en Asie à discuter avec mes commerçants préférés. Puisque je les aide à améliorer leur visibilité en ligne, certains m’ont amenée voir leurs fournisseurs, d’autres m’ont présentée à leurs équipes et j’ai pu comprendre pourquoi mes commerçants avaient autant de succès : Ils savaient repérer et saisir l’opportunité, en une seconde !!!
Par exemple, quand ils ont appris que j’étais experte en SEA, sans même me demander mes tarifs, ils voulaient tout de suite que je les aide. Ils avaient une sorte de radar pour repérer des gens avec potentiel. (Bon, après, il se trouve que j’aide les petits commerçants sans ne rien demander, mais ils ne le savaient pas !).
Ils étaient ravis en me disant que « ces connaissances, même en payant, on ne peut pas les avoir, on ne sait pas à qui demander ». Il arrive très fréquemment que les boss, en me repérant, arrêtent tout ce qu’ils sont en train de faire et commencent à me poser des questions, avec beaucoup de tact et d’humilité. Ils savent extraire de moi mes connaissances, mon expertise (que je partage bien sûr avec plaisir). J’ignore si vous avez vu des vidéos de Tiktoker interviewant des gens roulant en Ferrari, mais c’est le genre de questions qu’on doit poser pour devenir successful soi-même.
Ces commerçants calculent super super vite et voient tout de suite le potentiel d’un risque donné. A cause d’un malentendu, un des commerçants a cru qu’il fallait dépenser minimum 1000$ en publicités (c’est beaucoup pour l’Asie). Il a pris 1 seconde de réflexion et m’a dit « Anh, si on doit dépenser 1000$, allons-y ! ». Je vous jure, il y a des entreprises françaises cotées en bourse qui prennent beaucoup plus de temps que ça pour 100€ !
Mon joaillier m’a raconté, lorsqu’on perdait le pin Google Maps, qu’il avait tout de suite contacté un constructeur pour changer la devanture pour récupérer son pin (pour faire matcher le nom du pin avec la devanture). J’ai été très impressionnée, puisque refaire la devanture coûte une fortune. Finalement, on l’a récupéré gratos, mais j’admire sa capacité de trancher ! Ne pas avoir de pin = fin du business donc il était prêt à tout pour le récupérer.
Il m’a dit qu’il avait récupérer ce magasin lors du Covid. Normalement, cet emplacement en or, dans une des rues les plus fréquentées de Hanoi, n’était jamais dispo. Mais la seule opportunité s’est présentée pendant le Covid. Ne sachant pas quand le Covid allait finir, il a quand même payé le loyer pendant 3 ans, sans générer de ventes. Et quand les touristes sont revenus, son pari a été un succès : le magasin est enfin devenu rentable !
Bref, pour saisir l’opportunité, j’ai observé mes commerçants et j’ai constaté que :
- Non seulement ils saisissent les opportunités (une experte SEA passe par ici, cool, je demande des conseils) mais en plus, ils créent des opportunités pour eux-mêmes (apprendre une nouvelle langue, un nouveau logiciel).
- Ils ont toujours de la trésorerie pour pouvoir saisir l’opportunité, à tout moment (ou alors ils savent où trouver de la trésorerie).
- Ils tranchent vite, ils calculent vite et sont prêts à prendre de gros risques (investir 10€ pour récupérer 1000€, c’est différent d’investir 100 000€ pour devenir multi-millionnaire).
- Ils ont prêts à payer cher pour attirer des gens compétents.
- Ils n’ont pas peur de perdre car ils savent qu’ils peuvent recommencer de zéro. Mes commerçants ont déjà plusieurs vies avant le métier qu’ils ont actuellement. A chaque fois, ils avaient du succès et changeaient de métier juste pour le fun. C’est un peu comme le principe du club des entrepreneurs vietnamiens dont j’ai parlé ici : on t’aide à obtenir ton premier milliard (37000€). Ensuite tu dois tout donner à une asso de ton choix. Tu repars à 0. Si tu es prêt à le faire, tu restes dans le club, sinon tu pars avec ton milliard et on ne te revoit plus. Très peu d’entrepreneurs osent perdre leur milliard. Mais ceux qui le font deviennent ensuite multi-milliardaires (en VND, donc millionnaires en €).
Sur les réseaux sociaux et même parmi nos connaissances, il y en a qui :
- sont ravis pour nous <3
- sont jaloux, et pensent qu’on leur a volé une opportunité, ou leur argent, que sais-je.
A ceux-là, je veux leur dire une chose, et c’est pour eux que je le dis : « tu ne remarques que mes succès, mais tu n’étais pas là quand je rentrais à minuit tous les jours, quand je ne partais pas en vacances, quand j’apprenais à coder toute seule sur mon temps libre, quand je prenais tous les comptes que personne ne voulait au travail ».
Le succès demande du temps, et parfois des sacrifices. L’opportunité arrivera à tout le monde, et il faut rester attentif quand elle se présente. Il faut oser la saisir. Tous les efforts que j’ai faits, c’était pour qu’un jour mes managers remarquent mon potentiel et me filent le plus beau contrat de ma vie, qui fait de moi la digital nomad que je suis actuellement.
Le overthinking fait rater des opportunités. Quand je reçois des questions du genre « dois-je acheter cette crème à 6€ », je sais que la personne n’est pas à 6€ près, elle n’arrive pas à trancher. Pourquoi nous avons tant besoin de reviews et d’influenceurs ? Car nous fuyons la responsabilité. Si l’on n’apprend pas quotidiennement à trancher pour de micro-décisions, comment trouve-t-on le courage de trancher pour de très très grosses décisions ? Il faut s’entraîner tous les jours à dépasser le overthinking, à calculer vite, à dépasser sa peur.
Moi aussi j’ai super super peur de l’eau profonde, des poissons multicolor, des méduses, de me faire mal… mais pour dépasser ma peur, je prends toujours 5 à 7 cours, je paie tout de suite pour ne pas abandonner. Résultat : j’ai toujours super peur mais je sais skier maintenant et je sais faire du e-foiling.
Toute notre vie consiste à nous préparer physiquement et psychologiquement à saisir ces grandes opportunités, que la vie nous donne généreusement. S’il y en a moins ou plus, ça ne dépend que de nous. Nous avons le pouvoir !!! Comme Shakespeare l’a dit dans Julius Caesar IV, iii, 217 :
Il y a dans les affaires humaines une marée montante ; qu’on la saisisse au passage, elle mène à la fortune ; qu’on la manque, tout le voyage de la vie s’épuise dans les bas-fonds et dans les détresses.
