Une semaine au Bhoutan, le pays du bonheur : Partie 2/3

Après deux nuits à Thimphu, nous avons hâte de découvrir la campagne bhoutanaise, loin des « grandes » villes.

Cet article fait partie d’une série de 3 articles sur le Bhoutan. Si vous n’avez pas encore lu la première partie, rendez-vous ici

Partie 1 : Carnet de voyage
Partie 2 : Conseils pratiques

Partie 1 : Carnet de voyage

Nous sommes censés petit-déjeuner à 8h mais notre hôtel s’étonne que « tout le monde arrive en même temps », malgré une commande très détaillée qu’ils nous ont fait faire à 22h la veille. Nous sommes sur le point de partir le ventre vide quand le serveur court derrière nous avec un sac rempli de fruits. Notre guide et chauffeur sont très embêtés par la situation et n’arrêtent pas de nous demander si nous avons faim et s’il faut s’arrêter quelque part pour manger. Ils sont vraiment aux petits soins.

Dochu-la pass

Nous arrivons à ce lieu qui se trouve à un peu plus de 3000m d’altitude avec 108 stupas. C’est un lieu de commémoration pour une guerre très rapide (la seule de l’histoire du Bhoutan !) contre les rebelles indiens qui se sont installés au Bhoutan. Très pacifiques, les bhoutanais ne voulaient pas de guerre, mais ils ont eu de la pression de la part des indiens et les stupas ont été construits pour les soldats bhoutanais qui ont perdu la vie lors de cette guerre.

A côté se trouve un café avec vue. La vue aurait été plus belle sans les nuages, mais nous sommes ravis de prendre un thé au lait bien chaud.

Pendant l’hiver, voici la vue qu’on aurait eue :

Les routes sont plutôt bonnes, mais il faut rouler doucement. En tout, nous avons 164km à faire aujourd’hui et ça prend 6h en tout ! On est super super lents à la montagne mais ça ne me gêne pas du tout parce que je ne fais que dormir de toute façon. Et quand je ne dors pas, on mange. C’est parfait !

Après le repas, je me rendors et JB aussi. A un moment, je suis réveillée par des secousses violentes et je suis persuadée que la voiture s’est retournées. Aucun d’entre nous n’a mis de ceinture, on est dans les montagnes. Malgré ça, je ne ressens absolument aucun stress et je suis beaucoup plus relax que quand j’étais à Bali (et persuadée qu’on allait mourir). Quelques secondes plus tard, on s’arrête et je m’aperçois qu’on est tous sains et saufs.

Le guide et le chauffeur descendent de la voiture, demandent si tout le monde va bien. Et c’est là qu’on comprend que lors d’un virage dans les montagnes, le chauffeur a vu une pierre et a voulu l’éviter. Pas de chance, c’était de la boue, une roue a roulé dessus et a fait dévier la voiture… qui a foncé droit vers la montagne. On a de la chance que ce ne soit pas dans le sens inverse, car aucun d’entre nous n’avait mis la ceinture de sécurité. Plus de peur que de mal ! Aucune blessure, même la voiture n’a RIEN du tout. On s’aperçoit juste qu’une roue a l’air moins gonflée que les autres.

Sous le choc, le chauffeur roule encore plus lentement. Nous sommes à quelques minutes du point d’arrivée, donc il nous laisse visiter pendant qu’il amène réviser la voiture dans un garage qu’il connaît bien.

Gangtey Monastery

Nous visitons le monastère de Gangtey et j’envoie JB tourner toutes les roues de prière (108 en tout) afin de remercier pour la protection que nous avons reçue aujourd’hui.

Le monastère accueille une centaine de moines. Au Bhoutan, les familles essaient d’envoyer un de leurs enfants dans les monastères, c’est encore plus fréquent chez les familles pauvres. Lors de notre visite, on voit quelques yeux curieux nous observer depuis les dortoirs, nous croisons deux ou trois moines, mais ne pouvons malheureusement pas rester jusqu’à la cérémonie du coucher du soleil.

Ce monastère est très joli et l’intérieur est différent de ce qu’on avait visité jusque-là. La hauteur sous plafond est énorme, les deux autres étages sont comme des balcons. Nous ne pouvons pas monter jusqu’en haut, mais les décorations, les peintures rendent le lieu solennel et on est comme happés vers le ciel, c’est un endroit paisible et très agréable. Encore une fois, je vous montre une photo trouvée sur Internet, car nous ne sommes pas autorisés à prendre en photo l’intérieur :

Nous faisons ensuite un petit trek. C’est le trek le plus agréable de la planète, car on ne fait que descendre. Ensuite, c’est tout plat. Le trek dure 1h à peu près.

L’idée est de longer une vallée où les grues (oiseaux) viennent s’installer en hiver. La vallée elle-même est magnifique, large, plate, avec beaucoup d’eau.

Nous visitons ensuite le centre de conservation de grues et sommes très contents de regarder un film qui explique l’origine de ce centre. Cette vallée est particulièrement plate (chose rare au Bhoutan) et fertile. Il y a beaucoup de producteurs de pommes de terre et ils convoitent aussi cette vallée. L’idée de ce centre est de sensibiliser les agriculteurs et leur expliquer pourquoi préserver cette vallée peut ramener les oiseaux, et leur permettre de gagner de l’argent autrement (grâce au tourisme, homestays…) et ne pas envahir la vallée avec leurs plantations de pommes de terre. Je pense que c’est le seul pays où l’on peut s’enrichir grâce aux pommes de terre. Notre guide dit que ces agriculteurs gagnent plus que lui, ils sont très riches et exportent jusqu’en Inde. A cause du manque d’infrastructure, des fois ils sont obligés d’exporter les pommes de terre pendant la récolte, puis ré-importer pour la consommation au Bhoutan. Les oiseaux viennent ici en Octobre donc nous ne voyons que 2 spécimens qui se sont blessés et ne peuvent plus voler. Ils font beaucoup de bruit.

Sur le chemin vers notre hôtel, on voit un match de foot entre villageois et on s’arrête pour regarder. La présence de JB perturbe l’ambiance, les enfants essaient de communiquer avec lui, même s’ils ne parlent pas trop anglais.

Enfin, nous arrivons à notre hôtel, géré par une famille. On a l’étage supérieur d’un bungalow avec une vue incroyable sur le monastère et les champs de pommes de terre. Le dîner est délicieux, et le petit-déjeuner aussi.

Partie 2 : Conseils pratiques

Nous sommes partis avec l’agence Bhutan Inbound. Plus d’infos sur le tarif et le paiement ici

[avis] VIE Mgallery à Bangkok (Thailande)
Notre investissement locatif à Nice. We did it again!
    Anh

    Anh est franco-vietnamienne et a vécu dans de nombreux pays (Russie, Australie, France, Norvège, Vietnam). Elle aime par dessus tout les chats, le DIY et la bonne cuisine. Ayant une très bonne mémoire, Anh est capable de vous donner le tarif du petit bus pris entre le Chili et la Bolivie qu'elle a pris il y a 3 ans.

    Tous Mes Articles
    Write a comment

    Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.